L'HISTOIRE DE CYCERON
Le GIP Cyceron a été créé dans le milieu des années 1980 par le Ministère de la Recherche. A cette époque, la tomographie par émission de positons (TEP) était déjà considérée comme un des outils clef de l'imagerie pour la recherche aussi bien en neurosciences, qu'en cardiologie ou en oncologie. Au début des années 1980 il n'existait qu'un centre TEP en France, le Service Hospitalier Frédéric Joliot du CEA à Orsay. A la suite d'un appel d'offre national, l'état décida de créer deux autres centres TEP : Cyceron à Caen et le CERMEP à Lyon. Jules Horowitz, alors Directeur de l'Institut de Recherche Fondamentale du CEA, et Jean-Michel Derlon, Professeur de neurochirurgie au CHU de Caen, furent les principaux porteurs du projet Cyceron.

Si les objectifs de recherche à long terme ont évolué depuis la création de Cyceron en 1985, un fil conducteur reste identique en permettant aux scientifiques d'accéder aux meilleures conditions de travail, notamment au travers d'un socle technologique de premier plan.
1985

La création

La convention portant sur la création de Cyceron fut signée en octobre 1985 par le CEA, le CNRS, l'INSERM, l'Université de Caen et le GANIL, ainsi que par trois collectivités territoriales (le Conseil Régional de Basse-Normandie, le Conseil Général du Calvados et la Ville de Caen). Jules Horowitz fut élu premier Président du Conseil d'Administration de Cyceron, et Jean-Michel Derlon nommé comme premier Directeur.
1989

la 1ère phase d’expansion

Le milieu des années 1990 fut marqué par la reconnaissance de la TEP comme outil essentiel dans un domaine de recherche naissant, la neuroimagerie cognitive. Au cours de cette même période, l'installation TEP fut rénovée grâce à l'acquisition d'un nouveau cyclotron et d'une seconde caméra TEP, ce qui permit, dans le cadre d'une nouvelle convention avec le CHU et le Centre François Baclesse, de développer les examens TEP de recherche clinique en cancérologie.
2002

la réorganisation

Les recherches conduites à Cyceron ont évolué pour s'orienter progressivement vers une recherche en neurosciences couvrant aussi bien les aspects fondamentaux, expérimentaux, que cognitifs. Cette stratégie imposa l'utilisation d'un très large spectre de méthodes de neuroimagerie et de biologie, tant au niveau moléculaire et cellulaire qu'au niveau des tissus, des organes et du comportement. Un projet de réorganisation de Cyceron et d'extension de ses missions fut élaboré en 2002, avec un nouveau schéma organisationnel, instituant en particulier des services communs composés de personnels techniques mutualisés par les unités de recherche hébergées.
2008

la 4ème phase d’expansion

Deux unités de recherche, principalement dédiées aux neurosciences expérimentales, cliniques et cognitives ont été créées au 1er janvier 2008. CI-NAPS, dirigé par Bernard Mazoyer, était structuré en 10 équipes et l'UMR-S 923, dirigée par Francis Eustache, en deux équipes. L'expansion du centre a été également assurée par le Contrat de Projet Etat-région 2007-2013 prévoyant de nouvelles opérations de construction immobilières et l'acquisition de nouveaux équipements, dont une nouvelle caméra TEP couplée à un scanner X.
2017

le renouveau de la plateforme

Renouvelé au 1er janvier 2017, le projet du GIP Cyceron porté par le Dr Benoit Haelewyn avait pour objectifs :

• De renforcer la dynamique scientifique autour de la recherche biomédicale menée en Normandie et en particulier autour de l’imagerie biomédicale et des modèles animaux de maladies humaines,
• D’ouvrir la plateforme aux équipes de recherche extérieures et à des usages cliniques notamment en lien avec les établissements de santé régionaux

Les objectifs fixés étaient d’adopter un modèle de gestion « plateforme ». Il s’agissait

• D’assainir l’existant (gouvernance, gestion règlementaire et financière),
• De dissocier les activités des unités de recherche de la plateforme
• De maintenir une visibilité en investissant. Un large plan de rénovation prévoyait une action multidimensionnelle sur le budget, l’immobilier, la réorganisation des ressources humaines et le développement des partenariats a été mené.


1986

La construction

La première phase de développement de Cyceron, de 1985 à 1988, a été consacrée à la construction du centre TEP d'une superficie de 2 500 m², comprenant un cyclotron, un laboratoire de radiochimie, une animalerie, une salle pour la caméra TEP, et des bureaux.
1996

la 2ème phase d’expansion

La mission de Cyceron était alors de développer la recherche en TEP. Les premiers programmes de recherche appartenaient au domaine des neurosciences expérimentales et cliniques. L'ischémie et les maladies neuro-dégénératives, thèmes principaux des recherches menées à Cyceron, furent des thématiques développées par le Dr Eric MacKenzie (CNRS) et le Dr Jean-Claude Baron (INSERM), alors premier directeur scientifique de Cyceron. L'unité U320 dirigée par le Pr. Jean-Claude Baron fut la première structure INSERM implantée en Basse-Normandie et à l'origine de l'expansion importante de l'INSERM en région.
2003

la 3ème phase d’expansion

Au 1er janvier 2003, Bernard Mazoyer et Eric MacKenzie furent nommés respectivement directeur et directeur-adjoint de Cyceron. La plate-forme d'imagerie in vivo Cyceron fut labellisée par la Réunion Inter-Organismes (RIO) puis par le GIS IBISA. Entre 2003 et 2007, un nouveau bâtiment fut construit, permettant d'accueillir des laboratoires de biologie (moléculaire et cellulaire) et 2 appareils d'IRM à haut champ. Les nouvelles installations, portant à 6000 m² l'ensemble des bâtiments et faisant de Cyceron l'une des rares plateformes dans le monde regroupant des techniques allant du gène au comportement.
2012

la pérénisation de Cyceron

Le nouveau contrat quinquennal (2012-2016) présente une organisation profondément modifiée de Cyceron sous la direction de Franck Lamberton puis de Francis Eustache. Cyceron hébergea alors 4 unités de recherche (comprenant 9 équipes) associées aux grands organismes de recherche et une unité de services, renforçant sa visibilité scientifique.
2022

un nouveau champ des possibles

Jadis renouvelé régulièrement, le statut juridique du GIP CYCERON a été prorogé à durée indéterminée, permettant de focaliser les décisions du conseil d’administration sur la stratégie. Le projet futur de la plateforme Cyceron, associée à l’excellence des unités et aux entreprises, fera de ce centre un établissement sans équivalent en Normandie et une source d’attractivité évidente pour la Région.

Les indicateurs scientifiques montrent que Cyceron est en mesure de maintenir sa visibilité nationale sur le long terme. A travers le portage scientifique du CPER 2015-2020 « INNOVONS » dont Cyceron était l’épicentre, une stratégie de site a été amorcée avec une continuité des actions de recherche de la molécule jusqu’à l’évaluation sociétale et populationnelle. Cet amorçage est poursuivi par le projet « INNOVONS 2 » porté par l’Université dont Cyceron et ses unités sont le fer de lance. L’objectif sera de mettre en lumière le travail de structuration réalisé ces 4 dernières années.

Au regard du bilan et avec la volonté des membres du Conseil d’Administration, des personnels plateforme et des unités de recherche, le champ des possibles est ouvert pour Cyceron.